Drôles de rencontres

Pour cette rencontre marquée à l’encre rouge tout était prévu.

Vanessa convoquée à un horaire pour le moins inhabituel, 13h00, avec ses Cadets à Antony, je l’accompagne afin de la remplacer au coaching et lui permettre ainsi de rallier le Clos à l’heure de l’échauffement de ce rendez-vous de la NF3, face au Stade Français.

Match de Cadets à 13h00, donc fin de rencontre vers 14h30 ; arrivée programmée vers 15h00 au Clos. J’aurai tout le temps de préparer mes petites fiches de stats et remplir mes fonctions habituelles sur le coup de 15h30 au Clos Saint-Marcel.

Sauf qu’en sport, rien ne se passe comme c’est écrit …

A Antony, à l’heure où les Cadets de Vanessa doivent s’échauffer puis entamer leur rencontre, ce sont des Benjamines qui s’échinent sur le terrain. Pire ce n’est qu’à 14h55 que l’entre-deux sera donné pour les cadets. Soit donc près d’une heure de retard.

A notre interrogation sur les raisons d’un tel décalage, seront invoquées une, puis deux périodes de prolongations sur la rencontre des Anciens le matin. Nonobstant, à la lecture de l’horaire de ladite rencontre, 10h30, il semble difficile de respecter une telle grille horaire.

Donc pas de temps à perdre. S’assurer que Jeff filmera bien la rencontre de NF3. Saisir Philippe au bond afin de lui demander s’il peut prendre les stats dès le début à ma place. Rassurer Vanessa qui bien évidemment devra « abandonner » ses cadets bien plus tôt que prévu.

Au passage félicitations à ces derniers et merci de m’avoir facilité la tâche. Ils ont mis les pendules l’heure à Antony et l’ont emporté 72 – 42. J’aime bien.

Donc fin des débats à Antony, il est 15h32. Vanessa est heureusement partie depuis plus d’une heure. Je récupère la feuille de marque, je confie ces jeunes hommes à leurs parents, me précipite dans ma voiture. Il est 15h40. Un petit coup de fil à Jeff qui me rassure sur la vidéo. Par contre pour le score, c’est dur. On mène 10-8 et c’est dur.

15h45, un feu rouge, mais aucun correspondant ne me répond. Le Clos doit être bien bruyant mais ma curiosité inassouvie.

15h58, un nouvel arrêt obligatoire. Ouf Patricia me répond. Oui mais c’est la cata. Très compliqué, on avait déjà moins 7 à la fin du premier quart temps. Elle est bord du paroxysme, c’est très dur, j’entends très mal tant le Clos tonne. T’inquiète Patricia j’arrive.

16h05, l’encombrement du parking augure d’une belle présence dans les tribunes ; je passe la porte du Clos. Il reste 5’ à jouer et paff les Parisiennes mènent 31-14. – 17 ! Quelle claque ! Que se passe-t-il ? Effectivement sur le terrain nous sommes très approximatives tandis que les Stadistes enfilent les paniers.

Mais voilà que l’adresse du Stade diminue, que nous maitrisons un peu mieux le rebond défensif et que Romy retrouve elle le chemin du panier à longue distance. Nous perdons beaucoup moins de ballons, nous défendons un peu mieux même, nous poussons les Bleues à attaquer plus longtemps, parvenant à faire quelques interceptions. Encore mieux, nous marquons au buzzer et revenons de façon inespérée à 27 – 33 à la mi-temps.

Bon je vais pouvoir aller déposer mon matériel : feuille de marque de vainqueur et double, et tablette, chiffon et stylo de Vanessa (de vainqueur également en toute modestie !).

Je me rapproche du banc scéen et Philippe, le statman du jour, me demande si je puis m’acquitter de la petite tâche administrative qu’il remplit habituellement pour les officiels. Les rôles sont inversés.

Le temps de remplir tous ces petits papiers, de les faire signer, de jeter une fois de temps en temps un œil sur le terrain, et nous inscrivons un nouveau panier primé au buzzer. Fin du 3ème quart-temps 39 – 45.

Dernier quart-temps. Par forcément bien engagé pour nous, nous perdons des balles que les Stadistes ne parviennent heureusement pas à convertir en point. Mais rien ne présage d’un retournement de situation.

Et une petite tête blonde vient tout doucettement me dire que ma voiture ainsi qu’un autre C4, marron celui-ci, empêchent une maman du Dojo voisin de partir. J’ai vite identifié le propriétaire de ce dernier carrosse, puisqu’il se débat avec les croix et autres numéros de maillots qu’il inscrit sur ses fiches de stats. Un arrêt de jeu pour récupérer ses clefs et je me dirige vers la sortie. Au passage je sollicite les services de Jeff et nous déplaçons les véhicules gênants.

Retour dans le Clos où nous craignons le pire. Mais que se passe-t-il ? Ne devrions-nous pas ressortir ? Les filles sont revenues à 48 – 49 et il reste 5’ à jouer.

L’ambiance est chaude dans le Clos. Les « défense, défense » fusent tant du côté du banc scéen que dans les tribunes. La victoire aurait-elle changé de lauréates ?

Jeff, s’il te plait, un petit café pour m’aider à supporter ce stress !

Incroyable, ce changement de physionomie de la rencontre. L’ASA Sceaux signe sa victoire d’un 20 à 06 dans le dernier quart-temps.

Les Verts et Blancs confirment cette première place, à égalité avec Bihorel et Compiègne, et je n’en n’ai rien vu.

La morale de cet après-midi mouvementé. En sport, tout peut être prévu, mais tout peut se dérégler. Le propre du sportif, c’est savoir se sortir de situation imprévue.

En conclusion cependant, merci aux Cadets pour leur soif d’apprendre et leur volonté d’appliquer, et merci aux filles d’avoir fait vibrer le Clos. Même si nous n’en refuserions pas une plus facile de temps en temps, ces victoires acquises « sur le fil » sont les indices d’un grand caractère.

Cette entrée a été publiée dans Actualités, Jeunes, Nationaux. Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien.

Les commentaires sont fermés.