La leçon de Bihorel

C’est l’histoire d’une équipe qui, forte de ses quatre victoires sur de petits sommets, pensait gravir les plus hautes montagnes sans prendre les précautions de vérifier son matériel et de s’harnacher en conséquence. Las, la corde s’est effilochée et l’équipée est tombée.

Déjà le minibus avait peiné à gravir la grande côte menant à la salle de Bihorel. Quelque trois heures plus tard, cette même pente allait servir de rampe pour vomir les restes d’une équipe abasourdie, finalement ravie de s’éloigner au plus vite de ce cauchemar.

Les filles de Sceaux se sont-elles surabondamment inspirées du spectacle donné sur l’hippodrome attenant ? A l’image des trotteurs tournant sans relâche, on a oublié que le galop était au basket autorisé, à condition, bien sûr, de le maîtriser et de savoir le moduler. Sans oublier d’enlever les œillères. Tout ceci doit vous sembler bien flou, vous qui n’avez pas assisté à cette rencontre. Vous avez cependant déjà pu observer des courses hippiques !

Le match a toutefois plutôt bien débuté : un jeu rapide à base de contre-attaques rondement menées nous a permis de prendre très vite un petit avantage au score. La confrontation s’annonçait prometteuse ! Mais c’est aussi promptement que Bihorel est revenu dans la partie, profitant d’une adresse insolente dans les dernières secondes de possession, et ne tremblant pas au moment de convertir les nombreux lancers-francs offerts sur un plateau par des scéennes trop souvent en retard dans les rotations défensives. Le passage en zone n’arrangera pas nos affaires, la très forte poste et maillot n°5 adverse s’en moquant éperdument.

A la mi-temps, nous nous disons que nous avons malgré tout limité les dégâts en ne comptant (que !) 9 points de retard : 43-34. Aussi sûr que l’alsacien est têtu, la deuxième période va être l’occasion d’entrer dans un nouveau match. Les premières minutes du troisième quart vont confirmer ce renouveau puisque nous revenons rapidement à quatre longueurs des locales. Ce ne sera malheureusement qu’un feu de paille : notre zone prend l’eau de tous les côtés, le collectif offensif est inexistant et la cordée ne peut plus gravir la montagne puisque chacun de ses éléments n’en fait qu’à sa tête, pensant sauver l’équipée à lui seul alors qu’il ne fait que l’entraîner davantage au fond de la crevasse. Certes, le manque de cohérence des hommes en gris ne nous aura pas aidées à éviter la chute mais, même mauvais, on ne peut accuser le corps arbitral d’avoir été le conjurateur de notre déconfiture. A nous de prendre nos responsabilités, de travailler toujours plus, tous ensemble, à construire un collectif aussi bien défensif qu’offensif, à partir de qualités individuelles certaines mais certainement insuffisantes prises individuellement.

L’addition finale est lourde : – 17 (77-60). Un nombre-écart synonyme de juron chez les suédois, selon ma sœur fan d’Ikea. Nul doute que ce chiffre va également être abhorré dans la langue scéenne… à moins qu’il ne nous soit profitable. Peut-être dès dimanche face au Ministère des Finances ? Une équipe qui compte pour l’instant 2 victoires pour 3 défaites mais contre de sérieux candidats au podium. Bref, une rencontre périlleuse. Nous comptons sur vous pour nous aider à soulever cette montagne afin de repartir sur le bon chemin. Rendez-vous, avec crécelles et trompettes,  dimanche 15h30 au gymnase des Clos Saint-Marcel !

 

Cette entrée a été publiée dans Actualités, Nationaux. Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien.

6 réponses à La leçon de Bihorel